Pour se démarquer de la concurrence et garder le monopole acquis grâce à une expérience de plus de 30 ans, Ayming a souhaité offrir à ses clients de nouvelles fonctionnalités ainsi qu'une application web retravaillée, attirante et ludique adaptée aux besoins et attentes de ses utilisateurs finaux. 🔥
Ayming a donc fait appel à nos services afin de :
Dans cet article, nous allons faire un focus sur la Stratégie UX mise en place pour ce client, sachant que la contrainte principale pour ce projet était le délai relativement court que nous avions à respecter.
Nous nous sommes orientés vers le Lean UX, une approche rapide et efficace dans laquelle "vitesse" et "itération" sont les maîtres mots. Nous avons couplé cette méthodologie à de la recherche utilisateur, pour appuyer nos décisions sur de solides insights qualitatifs.
On peut voir certains avantages à travailler en Lean UX. C'est une méthode qui reste rapide, même couplée à de la recherche utilisateur. On va vite car on se base en partie sur des hypothèses issues de feed-backs potentiels, d'observation ou d'expérience. Je pense que les deux plus gros avantages sont le fait de rapidement arriver à un prototype final, prêt à être testé avec des utilisateurs finaux et donc de rapidement pouvoir le faire évoluer. L'avantage de ce cycle est également que toute l'équipe de conception peut avancer sans être dépendante d'une autre. Il faut imaginer qu'on vous livre quotidiennement plusieurs petits morceaux au lieu de vous en fournir un seul après des mois de conception.
👉 Le lean UX n'est pas un ensemble de règles, mais une approche à adopter.
Le Lean UX est un processus de conception collaboratif et itératif permettant d'intégrer le design d'expérience utilisateur avec des approches de développement Lean et Agiles. Il permet par exemple de rapidement créer un MVP (Minimum Viable Product) sur la base d'hypothèses, puis de le mettre sur le marché pour évaluer sa pertinence et la valeur apportée aux utilisateurs.
Chez Ayming, les équipes étaient disponibles sur plusieurs jours, l'idéal pour organiser des sessions d'ateliers collaboratifs 🚀. L'équipe était formée d'experts dans divers domaines : directeur de produit, directeur commercial, consultants, développeur, cheffe de projet, designer UI et moi-même, designer UX en tant que facilitateur. Le lieu de passation était à l'agence, dans nos locaux, que nous avions agréablement aménagés afin que tout le monde se sente un maximum à son aise et se sente prêt à libérer sa créativité et ses idées.
Avant de commencer, nous avons réalisé une session d'échange, de prise de connaissance approfondie de l'existant, de compréhension du métier et des travaux déjà menés en recherche utilisateur (Diagramme d'affinité & personas).
Nous avons échangé sur le savoir de chacun, des potentielles idées de certains, des contraintes techniques à prendre en compte et la vision à long terme de tous. Il s'agissait d'une discussion ouverte où tout le monde était invité à parler, un icebreaker efficace autour d'un café croissant qui nous as mis en conditions ! 🍫
Avant de débuter les ateliers et suite aux retours de la recherche utilisateur, il est important de définir la problématique principale à résoudre. Pour cela nous avons créé ce que l'on appelle l'énoncé de problème.
Ce dernier permet de mettre le produit en face de ses objectifs, de voir les objectifs non atteints et les potentiels effets négatifs que cela peut apporter à l'entreprise. Pour arriver à un énoncé de problème efficace, nous devons nous poser la question suivante : comment résoudre ces problèmes de telle sorte que les utilisateurs soient plus performants sur des critères que l'on pourra mesurer ? 🤔
Ce premier atelier consistait à créer des suppositions dans le but de répondre à l'énoncé de problème définit précédemment. Pour information il en existe 4 types :
Ces suppositions ont été créées par de courtes sessions de brainstorming, dans lesquelles on partage des idées et on confronte certaines phases de divergence en convergentes. Le résultat final est un mur de suppositions. Nous en avons profité pour y ajouter nos données issues de la recherche utilisateur afin d'amené des données réelles et qualitatives aux données supposées par les équipes et déjà avoir une vision plus fidèle de la réalité de nos suppositions. Avant de passer à la phase d'assemblage des suppositions, nous avons priorisé les outcomes commerciaux et classé les outcomes utilisateurs par thématiques en équipe.
Le Lean UX permet donc de créer des suppositions assez rapidement. L'intérêt de ces suppositions et qu'elles vont être le socle de construction de nos hypothèses.
Lorsque les outcomes commerciaux sont priorisés, on les place dans un tableau d'hypothèse. Ce tableau d'hypothèse va nous permettre d'identifier et de formaliser les hypothèses de manière ludique et visuelle, sans trop se compliqué la tâche, assez naturellement. 📊
Après avoir rempli notre tableau d'hypothèses, il était très facile de les identifier et de formaliser sur des post-its. Pour les assembler, rien de plus simple. Il faut savoir qu'une hypothèse ne peut contenir qu'un seul outcome commercial, un ou plusieurs utilisateurs, un seul outcome utilisateur pour une seule fonctionnalité.
Une hypothèse prend la forme suivante "Nous allons obtenir [outcome commercial] si l'utilisateur [utilisateur] peut obtenir [outcome utilisateur] avec cette fonctionnalité [fonctionnalité].
Sur 2 ateliers de plusieurs heures, nous avons formalisé 40 hypothèses ! 💣 C'est donc 40 fonctionnalités supposées répondre à la problématique. Nous avions donc 40 hypothèses à traiter afin de concevoir le nouveau module dans son ensemble. Hors, ce n'est pas l'objectif attendu, nous devions classer par priorités ces hypothèses afin de déterminer lesquelles étaient les plus importantes et intégreraient en premier lieu le MVP.
Pour prioriser ces hypothèses, nous avons utilisé une matrice de priorisation des risques. Il s'agit d'une matrice comme il en existe une nombreuse ! Nous avons identifié les objectifs les plus important, en choisissant de prioriser les hypothèse en fonction de leur risque (combien cela peut-il nous coûter si nous nous trompons sur cette hypothèse ?) et leur valeur potentielle pour l'utilisateur et l'entreprise. Plus les hypothèses sont risquées et amènent potentiellement de la valeur, plus il faut les tester en priorité afin de rapidement apprendre et les valider. Les hypothèses non définies comme prioritaires seront intégrées plus tard dans le mvp et sont priorisées dans un backlog.
Ces ateliers réalisés dans un processus Lean UX nous ont permis de déterminer des hypothèses de fonctionnalités permettant l'intégration du module de gestion des actions et plan d'actions priorisé très rapidement.
Le processus nous a permis d'économiser des mois de réflexion en créant un MVP que l'on peut directement tester. Après livraison du design UI et le développement effectué, nous pourrons mesurer le succès en testant notre MVP auprès d'un panel d'utilisateurs pour apprendre de chaque hypothèse et valider les étapes futures.