Dans l'ancien temps - comprendre, il y a 10 ou 15 ans - la gestion de projet était bien différente des méthodes que l'on peut utiliser aujourd'hui. Le personnage principal de cette histoire : le chef de projet, homme (ou femme) à tout faire, garant du bon déroulement des missions, du respect du planning et de la communication entre l'agence et le(s) client(s).
Souvent enseveli sous une montagne d'emails, il n'en sortait généralement que pour faire face aux menaces d'un designer mécontent que son précieux bouton ait été déplacé d'un pixel par rapport à sa maquette, d'un développeur web fatigué de ne pas se faire comprendre de ses semblables. Et pour essuyer la goutte qui se met à couler sur son front lorsque les clients souhaitent modifier tout le périmètre projet, pour le lendemain.
Et c'était bien dommage, parce que la gestion de projet est bien LA prestation qui revient dans chaque projet, et qui peut faire la différence entre un échec misérable ou une glorieuse réussite. Souvent mécomprises, variant très souvent d'une structure à l'autre, nous allons essayer de vous expliquer comment cette partie de notre travail est gérée chez Uxer.
Fini les périodes de projets sur 6 mois, où l'on a l'impression, au début, de rentrer dans un long tunnel au bout duquel on croit apercevoir une minuscule lumière, qui se rapproche petit à petit au fur et à mesure que les semaines passent, tout ça pour espérer trouver à la sortie ce qu'on était parti chercher plusieurs mois plus tôt, si l'on ne l'a pas oublié en chemin.
Le but de la pratique agile en résumé : c'est d'être souple, flexible et rapidement opérationnel. Nous nous organisons donc autour de la méthode SCRUM - qui est une pratique agile parmi les plus utilisée - avec des périodes de production de 15 jours, aussi appelées des Sprints. Cela nous permet de définir, toutes les deux semaines, une série d'objectifs clairs à atteindre, et un certains nombre de livrables à réaliser.
Cela permet, pour nous, de se concentrer sur des missions précises et bien identifiées et de ne pas s'éparpiller. Et, pour le client, de suivre l'avancement du projet étape par étape et d'ajuster certains aspects du projet au fur et à mesure que les lots sont livrés.
Est-ce que vous préférez : être certains de recevoir un billet de 10 € chaque semaine, ou espérer toucher un plus gros chèque tous les 6 mois ? Parce que c'est là tout l'intérêt de la méthode : permettre les ajustements aux bons moments et garder le contrôle sur le projet, afin qu'il ne parte pas dans une spirale inarrêtable qui pourrait aboutir sur un échec total par manque de vision et de retours réguliers sur le terrain.
Excellente question Bobby. La méthode que nous utilisons chez Uxer s'articule autour de différentes étapes :
C'est bien beau de découper un projet sous la forme de sprints de 15 jours. Encore faut-il faire ça intelligemment : les étapes doivent s'enchaîner de manière logique, en prenant en compte les prérequis, la logique et les contraintes de chaque projet et du client. Vous avez besoin d'un prototype pour de nouvelles fonctionnalités qui définira l'avenir tout entier de votre société et peut être de l'humanité tout entière (qui sait ?) ? Nous pouvons anticiper ça, et articuler notre travail pour sortir une version prototype, testable auprès de vos utilisateurs, au bon moment, et sauver l'espèce humaine. De rien.
Planifier les périodes de travail. Check. Faut-il encore que les missions à effectuer pendant chaque sprint soient réalisables. Il ne s'agirait pas de retomber dans nos vieux écueils, de promettre monts et merveilles pour la semaine suivante, tout ça pour se rendre compte que la charge de travail a été "légèrement" sous-estimée. Pour cela, nous passons du temps à découper, étudier et évaluer chacune des missions à venir pour noter leur complexité, et estimer la charge qui va pouvoir être réalisée, de manière réaliste. Et tout le monde met la main à la patte ! Développeurs, designers, illustrateurs. Chacun participe à l'évaluation des missions, car en discuter en équipe permet très souvent de soulever des problématiques qui vont pouvoir être anticipées, d'être plus réaliste face aux missions à réaliser, et de trouver des solutions en mettant à contribution tous les corps de métiers.
Tous les jours, à midi pile, toute l'équipe se regroupe et communique sur ce que chacun a fait la veille, sur les difficultés qu'il rencontre, et sur ce qu'il prévoit ensuite. Le but est ici d'avoir une bonne vision des missions de chacun, et d'identifier d'éventuels points de blocage pour trouver très rapidement une solution. C'est aussi l'occasion de valider les missions déjà effectuées, qui sont systématiquement revues par une deuxième personne.
Que ce soit en gestion de projet, en amour ou en géopolitique : une bonne communication assure 90% de la résolution des problèmes et tout autant de la qualité.
Décidément, Bobby, tes questions visent dans le mille aujourd'hui. Cette méthode est plus que bénéfique pour le client, et un client séduit, grossit la trésorerie.
À l'inverse d'une méthode purement verticale où il faut attendre plusieurs mois pour avoir un aperçu ne serait-ce que de premiers écrans pour se rendre compte que finalement le logo est à l'envers, et que le designer est peut-être daltonien, cette méthode agile permet d'avoir rapidement et régulièrement des livrables pertinents, testables et utilisables directement.
Le client a également une vision en temps réel de l'avancement des tâches, grâce à un accès au backlog du projet (ce sera une leçon pour une prochaine fois), et au fur et à mesure que le projet avance, peut demander à changer les priorités ou à ajuster certaines choses.
Vous l'aurez compris, l'idée générale de cette méthode, que nous pratiquons depuis plus de 3 ans, est de travailler de manière plus humaine et plus logique, tout simplement.