Dans mon dernier article je vous ai présenté l’UX Design dans sa globalité. Ce que je ne vous ai pas dit c’est qu’il existe en réalité beaucoup de sous-domaines (UX Researcher, UX Architect, UX Manager, UX Writer…).
Ces sous domaines sont des spécialisations de certaines parties de l’UX Design (recherche utilisateur, architecture de l’information, rédaction), et deviennent maintenant des métiers à part entière !
Aujourd’hui je vous embarque pour un focus sur l’UX Writing. 🔍
L’UX Writing (« écriture UX » ou « rédaction UX » en français) fait référence à l’élaboration du texte qui va mettre en contact vos utilisateurs à votre site ou votre application.
L’écriture UX concerne aussi bien les boutons, les champs de saisie, les messages d’erreurs ou de validation, des instructions d’utilisation etc. Le texte doit accompagner et aider l’utilisateur à accomplir certaines actions tout au long de sa navigation.
L’UX Writing se base sur une approche centrée utilisateur. Cette technique intègre le contenu texte à l’expérience globale vécue tout en traduisant l’identité de la marque et de l’entreprise. Il faut donc trouver un équilibre entre bonnes pratiques et ton of voice souhaité par l’entreprise (c’est à dire la façon avec laquelle l'entreprise communique ses valeurs et sa vision à son audience cible).
Grâce à un contenu adapté, l’UX Writing répond aux besoins de l’utilisateur en matière de confort de lecture, d’utilité et d’accessibilité. L’écriture crée alors une expérience positive et participe à l’accomplissement de tâches par l’utilisateur, agissant ainsi sur la conversion.
En clair, l’UX Writing c’est savoir utiliser les bons termes pour être suffisamment clair et concis afin de guider efficacement l’utilisateur dans sa navigation.
L’objectif principal de l’écriture UX est d’encadrer la communication entre les utilisateurs et un produit numérique.
La rédaction UX intervient dès la phase de conception, et vise à :
L’UX Writing se construit autour de l’utilisateur, de ses besoins, de son état d’esprit ou encore de ses intentions. Il faut être en capacité d’anticiper les réactions des utilisateurs avec l’interface pour adapter au mieux son contenu.
La phase de recherche utilisateurs permet grâce aux interviews et entretiens de récolter des avis précis et d’identifier les besoins. Ces informations permettent de préciser la tonalité générale de l’interface ainsi que le vocabulaire à utiliser.
Mais fournir un contenu pertinent et de qualité nécessite également de suivre certaines règles et bonnes pratiques éditoriales.
Si les utilisateurs n’arrivent pas à comprendre le fonctionnement d’un site ou d’une application à cause de wordings imprécis ils risquent de partir.
Pour éviter cela, faites en sorte d’utiliser des verbes et des intitulés clairs et spécifiques. Les verbes sont des éléments très puissants en rédaction UX puisqu’ils indiquent clairement à l’utilisateur ce qu’il va se produire s’il appuie sur tel ou tel élément.
Prenons un exemple : ****vous essayez de vous connecter sur un site et un message d’erreur apparait “Connexion impossible”. Dans ce cas de figure vous risquez d’être frustré car vous ne savez pas si vous avez fait une erreur ou s’il y a un dysfonctionnement du côté du site. Bref vous êtes dans le flou.
Alors que si le message d’erreur était “Connexion impossible. Votre mot de passe est incorrect.” vous identifiez tout de suite la source du problème.
En clair ne tournez pas autour du pot, expliquer clairement les choses à vos utilisateurs avec un langage simple et sans ambiguïté.
Soyez bref. Personne n’a envie de perdre son temps à lire de longues phrases interminables. Il ne s’agit pas de simplement raccourcir les phrases, il est plutôt question d’efficacité.
Par exemple un bouton de connexion indiquant “Clique sur moi pour accéder à la page de connexion” n’est pas du tout efficace alors que “Se connecter” est bien plus adapté et demande moins de réflexion à l’utilisateur.
De la même manière il est inutile de surcharger votre page avec des données non pertinentes. Vos utilisateurs sont là pour trouver une solution qui les intéresse, pas une solution pour un problème qu’ils ignorent.
Évitez au maximum ce genre de message : “Erreur système (code #2234). Une erreur d’authentification s’est produite”.
Notez toutefois que le code d’erreur peut, dans certains cas, être utile pour un service client / SAV. Dans ce cas de figure il peut être affiché mais il ne doit pas être au même niveau que les autres informations principales.
Il est plus adéquat d’écrire : “Erreur de connexion. Votre mot de passe incorrect”.
De manière générale, les internautes ne lisent pas intégralement les gros blocs de textes, il ne font que les scanner en balayant des yeux.
Privilégier donc les blocs courts et scannables. Ecourtez vos phrases et vos paragraphes au maximum sans perdre le sens en utilisant et mettant en avant des mots clés.
L’utilisation du futur implique une plus forte réflexion et concentration de la part de l’utilisateur. La voix active vous permet d’être fluide et d’aller droit au but.
L’incohérence est source de confusion. Un exemple typique d’incohésion consiste à utiliser un terme clé, puis de remplacer ce mot par un synonyme dans une autre partie de l’interface utilisateur.
Voici un exemple : si vous décidez de nommer le processus d’organisation « Planification » dans une partie de l’interface, ne l’appelez pas « Organisation » dans d’autres parties de votre interface. Faites preuve de continuité et de logique.
Vous pouvez être amené à fournir des informations ou des instructions supplémentaires aux utilisateurs. Cependant, trop d’informations peuvent rapidement les submerger.
Une possibilité est de révéler plus de détails à la demande de l’utilisateur par le biais de tooltip par exemple.
Vous en savez maintenant plus sur l’UX Writing et ses bonnes pratiques. Il ne vous reste plus qu’à appliquer ces conseils sur vos interfaces pour faire briller les yeux de vos utilisateurs. 🤩